Impacté par la baisse de la natalité, le marché de l’alimentation infantile accuse un fort recul en 2024. Seul le segment du bio est en croissance, séduisant les jeunes parents soucieux du bien-être de leurs enfants. Pour se démarquer face aux poids lourds du secteur, les petites marques rivalisent d’innovations et d’animations pour dynamiser la catégorie. Par Cécile Buffard
En recul de 1,7 %, le chiffre d’affaires de la nutrition infantile s’élève à 877 041 M€, selon Circana (CAM P12 2024, tous circuits GSA), avec 494 155 M€ pour les aliments pour bébé et 382 885 M€ pour le lait infantile. Les volumes de vente dévissent de -5,7 % sur la période. Le lait infantile recule de 3 %. Seuls les segments des biscuits et des gourdes se portent bien, répondant au besoin de praticité des parents. Le marché subit de plein fouet la vague de dénatalité qui touche la France, où le nombre de naissances a baissé de 6,6 % en 2023, par rapport à l’année 2022, soit près de 20 % de moins qu’en 2010. Moins nombreux, les jeunes parents ont, de plus, tendance à privilégier le fait-maison pour l’alimentation des tout-petits. Un phénomène qui s’est accéléré depuis la crise sanitaire. Si Nestlé et Danone restent les deux poids lourds du secteur, captant à eux deux 70 % du marché, les petites marques bio creusent leur sillon avec succès. La part des MDD demeure relativement faible, les parents leur préférant les marques nationales.
Babybio, créateur de filières Le marché du bio résiste mieux à la crise, en déclin de -4,5 % en CAM (volumes) contre un conventionnel à -9,2 %. Représentant 450 M€ du marché de la babyfood, il est 7 fois plus important que le marché alimentaire bio au global. Babybio, leader du segment, enregistre de belles performances, avec des croissances de + 5,2 % en volumes et + 4,7 % en valeur